Bernar Venet

(Château-Arnoux-Saint-Auban 1941 - . . .)

Né dans les Alpes-de-Haute-Provence, Bernar Venet se destine, dès son jeune âge, à une carrière artistique. En 1958, candidat malheureux à l’examen d’entrée des Arts décoratifs de Nice, il suit pendant un an les cours de dessin et de peinture à la Villa Thiole, l’école d’art de la Ville de Nice. L’année suivante, il travaille comme assistant décorateur à l’opéra de cette même ville.
En 1963, il peint des toiles noires de goudron, estimant que « le noir est le rejet du goût de la communication facile ». Il compose également des reliefs monochromes en carton, et développe une amitié avec les tenants du Nouveau Réalisme (Arman, César, Raymond Hains et Jacques Villeglé).
Sur les conseils d’Arman, il s’installe à New York en 1966 où il réalise des œuvres conceptuelles qui se réfèrent au langage et aux fonctions mathématiques. En 1967, il développe son travail conceptuel et réalise des œuvres ”non visuelles” sur bandes magnétiques. Entre 1971 et 1976, il fait le choix d’arrêter sa production artistique au profit d’une activité d’enseignant et de conférencier en art à la Sorbonne et dans diverses universités et institutions artistiques en France et en Europe. En 1983, il conçoit ses premières Lignes indéterminées, en acier Corten, qui lui valent un succès international. Il reçoit alors de nombreuses commandes publiques et installe ses sculptures monumentales dans les villes du monde entier.
Bernar Venet vit aujourd’hui entre New York et la France. Rebuté par les conventions de l’art français qu’il juge ”ressassées”, fasciné par le formalisme américain et, surtout, par Marcel Duchamp, il s’est imposé, à partir de 1970, comme l’un des chefs de file de l’art conceptuel. En 2011, il est d’ailleurs invité à investir le parc du Château de Versailles, succédant ainsi à Takashi Murakami.